St. John Lucas, comp. (1879–1934). The Oxford Book of French Verse. 1920.
François Villon 1431?
35. Grant Testament, lxxivlxxix
Et de sa glorieuse Mere,
Sans pechié soit parfait ce dit
Par moy, plus mesgre que chimere.
Si je n’ai eu fievre eufumere,
Ce m’a fait divine clemence;
Mais d’autre dueil et perte amere
Je me tais, et ainsi commence:
A la benoiste Trinité,
Et la commande à Nostre Dame,
Chambre de la divinité;
Priant toute la charité
Des dignes neuf Ordres des cieulx,
Que par eulx soit ce don porté
Devant le Trosne precieux.
A nostre grant mere la terre;
Les vers n’y trouveront grant gresse:
Trop luy a fait fain dure guerre.
Or luy soit delivré grant erre:
De terre vint, en terre tourne.
Toute chose, se par trop n’erre,
Voulentiers en son lieu retourne.
Maistre Guillaume de Villon
Qui esté m’a plus doulx que mere:
Enfant eslevé de maillon,
Et de cestuy pas ne s’esioye,
Si luy requiers à genoullon,
Qu’il n’en laisse toute la joye.
Et le Rommant du Pet au Deable,
Lequel Maistre Guy Tabarie
Grossa qui est homs veritable.
Par cayers est soubz une table.
Combien qu’il soit rudement fait,
La matiere est si tres notable,
Qu’elle amende tout le mesfait.
Pour saluer nostre Maistresse,
Qui pour moy ot douleur amere,
Dieu le scet, et mainte tristesse;
Autre chastel n’ay, ne fortresse,
Où me retraye corps et ame,
Quand sur moy court malle destresse,
Ne ma mere, la povre femme.